stabilité émotionnelle
Nourrir ses besoins

Comment gagner en stabilité émotionnelle ?

Avec cet article, je participe au carnaval d’articles du blog vivre-ses-emotions.fr. Un carnaval d’articles c’est lorsqu’un blogueur propose un sujet d’écriture à d’autres avec quelques règles à respecter que vous pouvez lire ici. Le thème de ce carnaval est :

Qu’est-ce que je mets en place dans ma vie pour être plus fort émotionnellement ?
Par “fort émotionnellement”, j’entends : ne pas “trop” se laisser influencer par nos émotions, avoir le mental permettant de prendre le dessus et gérer notre vie comme nous l’entendons, aussi bien dans les moments faciles que difficiles.

Au total 18 blogueurs ont participé à ce carnaval (dont moi), voici le résultat en PDF. Vous pourrez y lire différents conseils pour être « plus fort » émotionnellement 😉

Depuis un an environ, je me forme et j’essaie de pratiquer la CNV (Communication NonViolente). Une rapide recherche sur Google vous expliquera qui a créé la CNV, ce que c’est, quels sont les ouvrages de références… Pour ma part, je voudrais expliquer en quelques mots les 4 étapes du processus et en quoi cela m’aide à ne plus réagir bille en tête à partir d’une perception erronée. Oui « perception erronée » parce que par le passé, j’avais tendance à me laisser embarquer par mes peurs et sentiments sans même m’en apercevoir, car je ne prenais pas le temps d’écouter mes émotions et de prendre du recul nécessaire.

1) Observation

La première étape du processus et d’observer quel événement a déclenché en moi une réaction.
Ici, plutôt que d’agir, la CNV nous invite à prendre un temps pour soi pour s’introspecter. L’idée est de mettre le doigt précisément sur ce qui a provoqué en moi une émotion. Cela peut-être, les paroles, l’action ou l’inaction d’une personne. A cette étape, la CNV nous demande d’être « objectif », c’est-à-dire de décrire la situation en citant des faits et gestes concrets que n’importe qui aurait vu lui aussi. Par exemple, on évitera de dire : « il parle pendant des heures sans que je ne puisse en placer une ! », on essaiera plutôt : « Il a parlé pendant 20 minutes sans que je ne parvienne à l’intérompre. »

2) Sentiments

Ensuite, on continue l’observation, mais cette fois-ci, on tourne la caméra vers l’intérieur de nous-même. Quelles émotions l’événement a-t-il provoqué en moi ? A cette étape, l’idée est d’accueillir l’émotion et de l’accepter telle qu’elle est sans jugement, sans la rejeter ou la trafiquer. On essaie de laisser être ce qui est là, parce que le sentiment que nous éprouvons a une information précieuse à nous donner sur nous-même. Elle va nous indiquer quels sont les besoins qui sont nourris ou pas.

A cette étape, nous cherchons à poser des mots pour définir nos sentiments et leur degré d’intensité. Dès le début de ma formation, on m’a donné une liste de mot pour m’aider à définir mes sensations. Je me suis rendue compte à quel point mon vocabulaire était pauvre pour exprimer ce que je ressentais. Rien que d’accueillir et poser des mots plus justes sur mon ressenti m’apportait du soulagement. Parce qu’en faisant cela, je me donne de l’empathie.

3) Besoins

En CNV, nous considérons les émotions comme des indicateurs. Si l’émotion est désagréable, c’est que l’un ou plusieurs de mes besoins ou valeurs n’est pas nourri. Si l’émotion est agréable, c’est que mes besoins/valeurs sont nourris.
Là aussi, la formatrice m’a donnée une liste de besoins pour m’aider à les trouver plus facilement. Et encore une fois, j’avais bien besoin de cette liste 😉 Si vous souhaitez approfondir le processus jusqu’ici, j’ai publié précédemment un article intitulé « Comment trouver nos besoins cachés« . La liste des besoins les plus courants s’y trouve.

4) Demande

La 4ème étape est celle que nous avons tendance à oublier alors que c’est peut-être la plus importante, si on veut que les choses changent dans notre vie. Ici, on tente de répondre à la question : « Qu’est-ce que je peux faire ou demander à quelqu’un de faire pour nourrir mon besoin ?« . La réponse à cette question est ce qu’on appelle une « stratégie » en CNV. Il faut que la demande soit concrète et négociable, sinon ce n’est plus une demande, c’est une exigence. Il faut aussi être prêt à s’entendre dire non. Lorsque l’on nous dit non, ce n’est pas à notre besoin, mais à notre stratégie. Alors on négocie. Aussi, lorsqu’on dit non à une demande, on dit « oui » à d’autres de nos besoins peut-être plus prioritaires à ce moment là.

La CNV nous propose le schéma suivant pour formuler une demande : 
Lorsque [événement déclencheur de l’étape 1], je me sens [sentiments de l’étape 2], parce que j’ai besoin de [besoins identifiés à l’étape 3]. Est-ce que tu serais d’accord de [stratégie de l’étape 4] ?

N’oubliez pas que vous pouvez vous faire des demandes à vous-même. Aussi, essayez d’avoir plusieurs stratégies pour nourrir un même besoin. Et évitez de faire dépendre vos stratégies à une seule personne pour nourrir un besoin donné. En quelque sorte, c’est rendre l’autre responsable de votre bonheur, et il n’y a que vous qui peut l’être.

Ce que cela a changé concrètement dans ma vie

Autrefois, j’étais presque à 100% dans la tête, j’étais coupée de mon coeur et mon corps, coupée de mes émotions et ressentis corporels. Quand ça n’allait pas, je ne savais pas vraiment pourquoi. Je pouvais avoir parfois des réactions assez violentes que je regrettais. Ou bien je prenais soudainement des décisions radicales, qu’heureusement j’ai rarement regrettées.

En pratiquant la CNV, j’ai peu à peu développé l’habitude de m’arrêter quelques instants lorsque je perçois une émotion. Je quitte alors ma tête pour descendre dans mon coeur et mon corps (les émotions provoquent des ressentis physiques aussi) puis les écouter. Je prends le temps de comprendre quelle information ils ont à me délivrer. Quel besoin dois-je nourrir maintenant en priorité ? Comment puis-je agir en ce sens ? Petit à petit, ma perception s’affine et j’anticipe mieux mes émotions et besoins. Je n’attends plus que le vase déborde pour agir, tout simplement parce que je le vois se remplir. Je suis donc plus calme, plus équilibrée. Cela me permet de prendre mes décisions en ayant une vision plus juste, car je reste en lien avec mes besoins et mes intentions sont claires.

La CNV m’invite à plus de bienveillance et d’acceptation envers moi-même. Je me permet plus d’être qui je suis au moment où je le suis. Je vis mes émotions telles qu’elles sont à l’instant T. Et quand je suis ainsi avec moi-même, je le suis aussi avec mon entourage. Cela apporte beaucoup de paix et d’harmonie dans mes relations.

Et vous, quels sont vos astuces pour gagner en stabilité émotionnelle ?

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