arrête de sauver
Nourrir ses besoins

Si tu veux aider l’autre : arrête de le sauver !

« – Si tu veux vraiment m’aider, laisse-moi tomber ! Je n’aurais pas d’autres choix que de trouver des solutions par moi-même ! »
C’est ce que m’a dit, un jour, une amie qui avait des problèmes d’argent tellement important que je payais son loyer pour qu’elle ne se retrouve pas à la rue avec sa fille.

À cette époque, je ne connaissais pas le fameux triangle de Karpman. Et si toi tu le connais, tu sais à quel point cette situation puait la merde 😅
Du moins, jusqu’à ce jour où elle m’a dit « Laisse-moi tomber ! » et où nous avons cesser des jouer nos rôles, sans avoir à nous fâcher.

Avant ce jour, je ne voyais pas qu’en payant son loyer à sa place, je l’empêchais de prendre son pouvoir, d’être pleinement responsable d’elle-même, de trouver SES solutions pour se sortir de cette mauvaise passe…
Parce que nous étions des amies très proches, inconsciemment, je me sentais responsable d’elle et de sa fille. Je gagnais bien ma vie et pour moi il était inconcevable que ma meilleure amie se retrouve à la rue alors que je pouvais lui donner l’argent pour éviter cela. J’espérais que cela lui donnerait un second souffle pour résoudre ses problèmes. Mais il n’en était rien. Je ne voyais pas que je ne l’aidais pas, je la SAUVAIS.

SAUVER c’est faire à sa place, la rendre dépendante de moi.
AIDER, c’est accompagner mon amie à trouver ses propres ressources, développer ses compétences, lui passer des infos utiles pour elle… C’est l’aider à accroitre son autonomie.
En la sauvant, je la confortais dans sa posture de VICTIME qui pense inconsciemment qu’elle n’a pas les ressources pour s’en sortir seule.
Quand elle m’a dit « Laisse-moi tomber ! », ça a été un électrochoc pour moi. J’acceptais sa décision, mais ça buguait en moi. Puis j’ai réalisé ce que je viens d’écrire et j’ai compris aussi que je devais lui faire confiance. J’ai compris qu’elle avait en elle les ressources pour s’en sortir et que je devais simplement lui laisser l’espace pour le faire.

Je suis reconnaissante de cet éclair de lucidité qu’elle a eu. Ça a sauvé notre amitié. Ça l’a rendu beaucoup plus saine et légère. J’ai arrêté de la sauver. Je me contentais de l’aider quand elle me le demandais. Elle a pu découvrir en elle de nouvelles capacités pour résoudre ses problèmes 😇

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