m'aimer moi-même
Enfant non désiré Nourrir ses besoins

J’ai décidé de m’aimer un peu plus chaque jour

Suite à la double prise de conscience que j’étais une enfant non désirée (lire ici) et que c’était pour cela que je faisais plein de trucs avec l’attente cachée (de moi-même) d’être aimée en retour, j’ai décidé d’agir concrètement afin de me donner l’amour dont j’ai besoin plutôt que de faire des pieds et des mains pour que cela vienne des autres. Non pas que ce soit mal que cela vienne des autres, mais c’est devenu secondaire. L’avantage de ne plus avoir cette attente est que cela assainit et détend ma relation à l’autre.

Comme je l’avais écris, cette prise de conscience m’avait bien secouée, si bien que j’ai pris rapidement ces deux décisions afin de m’aimer davantage :

  1. faire passer mes besoins en priorité par rapport à ceux des autres
  2. bien examiner mes attentes avant de faire quelque chose pour quelqu’un

Placer mes besoins en priorité

J’ai appris avec la Communication NonViolente (CNV) que chacun était responsable de satisfaire ses propres besoins, les autres peuvent y contribuer, mais chacun reste toujours responsable de ses besoins. En ayant des attentes cachées, c’est comme si j’avais oublié cela et remis mon pouvoir de me rendre heureuse entre les mains des autres.

J’ai repris ce pouvoir (qui est le mien) en revenant à moi et m’interrogeant plusieurs fois par jour : « Comment est-ce que je me sens dans mon corps et dans mon coeur ? ». Si je ressens une tension ou une émotion désagréable, je regarde quel besoin non satisfait ce cache derrière et je vois comment je peux agir concrètement pour le nourrir (peu importe le délai, le fait que le besoin soit entendu, l’émotion se dissipe déjà).

Avant, je niais mes besoins, la nécessité d’être aimée étant plus forte que tout (ou presque). Aujourd’hui, je suis à leur écoute et les place en priorité. Je continue de contribuer volontiers aux besoins des autres, mais plus au dépend des miens. En faisant cela, j’ai aussi l’impression de rendre la responsabilité à chacun de se rendre heureux lui-même. Je ne me crois plus responsable du bonheur des autres, j’y contribue, c’est tout.

Débusquer mes attentes cachées

Comme je me croyais responsable du bonheur des autres, je faisais plein de trucs pour eux. Quitte à ce que je galère parfois ou que cela me fasse ch… Parfois aussi sans qu’on ne me l’ai vraiment demandé, ce qui pouvait sembler intrusif et causer des tensions.

Maintenant, avant d’agir, j’attends qu’on me demande de l’aide de façon claire et précise. Avant d’accepter :

  1. je vérifie que j’ai les ressources (temps ou matériel) et les compétences pour aider.
  2. Je me demande aussi si j’ai un intérêt particulier à aider ? Si c’est un intérêt personnel envers moi-même (par exemple : apprendre quelque chose), alors c’est OK. Si c’est envers l’autre ou s’il y a une attente cachée, alors c’est non. Cela créerait de l’attachement, ce n’est pas de l’amour, ce n’est pas OK pour moi.
  3. Enfin, je vois si j’en ai envie.

Si je suis capable de répondre par OUI à ces trois points, alors j’accepte d’aider. Si j’ai un seul NON, alors je refuse ou je négocie sur l’aide que je peux apporter pour avoir trois OUI. Si ce n’est pas possible de négocier, alors tant pis, ça reste NON.

Conclusion

Ces deux exercices me demandent d’être présente à moi-même. En même temps, ça tombe bien, puisque je veux pratiquer la pleine conscience (lire ici) 😉

En lisant cet article, on pourrait croire que je suis devenue égoïste, que je me suis repliée sur moi-même à me regarder le nombril H24. En fait pas du tout, plus je suis consciente de mes besoins, plus j’en prends soin, plus la qualité de ma présence aux autres est meilleure. Avoir ce minimum de conscience me libère beaucoup l’esprit de mes peurs, frustrations, attentes, suppositions, etc. qui sont remplacées par de la joie. Et cela me fait un bien fou !!! 😉

Et vous, quels sont vos secrets pour vous aimer ? 

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4 Comments

  • Reply
    Meneghini
    30 mai 2017 at 6 h 16 min

    Coucou Nathalie ! Merci pour ce super article ! Tu as mis des mots sur des sensations que j’ai depuis toujours. Et je me rends compte que je fais beaucoup de choses par rapport aux autres car m’ayant pris dans la poire à 35 ans passés que je n’étais pas désirée (mais que j’avais été une petite fille très sage, -qui faisait bien dans sa caisse…- -ce sont mes mots pas ceux de ma mère-) je suis toujours en attente d’un mot ou d’une attitude qui pourrait me faire penser que je suis « formidable » et que l’on m’aime… je vais copier-coller les 3 points que tu as cités afin de les avoir bien en tête et tâcher d’y penser quotidiennement.

  • Reply
    LaurentALLAIN
    2 mars 2018 at 4 h 31 min

    Est ce qu’avoir un intérêt particulier (point 2) et avoir envie (point 3), ce n’est pas la même chose. Quelle est la distinction ?

    • Reply
      Nathalie
      12 mars 2018 at 11 h 14 min

      Bonjour Laurent,
      Merci pour cette excellente question !
      Parfois, on voit bien qu’une situation nous apporterait quelque chose de positif ou constructif pour nous-même et dans le même temps ne pas ressentir d’élan ou de motivation à participer ou agir dans la dite situation. A ce moment là, pour ma part, je préfère ne pas agir et trouver une autre stratégie pour nourrir mes besoins.
      Vois-tu mieux la distinction entre les deux points que tu citais ?

      • Laurent
        14 mars 2018 at 20 h 34 min

        oui, merci Nathalie, c’est plus claire, merci.

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