La vie est une succession d’événements… parfois heureux, parfois tristes, durs, énervants, drôles… On pourrait les regrouper en trois grandes catégories : agréables, désagréables ou neutres. Lorsque nous vivons des moments très durs, nous avons souvent deux tendances :
-
- Rendre les autres responsables de notre situation
- Nous apitoyer sur notre sort longtemps, beaucoup trop looooongtemps
Deux excellentes excuses pour ne plus agir et rester prostré dans une posture de victime.
Voici deux techniques pour mieux vivre et transformer ses épreuves.
Vous êtes responsable de vos émotions, écoutez-les !
Ici, il ne s’agit pas de nier que ça ne va pas et de faire comme si tout allait bien. Lorsque l’on vit des épreuves traumatisantes, c’est normal de ressentir de la colère ou de la tristesse. Mais ça ne sert à rien de nourrir ces émotions désagréables en ressassant les mêmes pensées pendant des semaines. L’idée est de décider de faire son deuil, d’accepter ce qui est (sans se résigner non plus) puis avancer et agir pour améliorer les choses pour soi et son entourage.
Nos émotions sont des indicateurs pour nous montrer les besoins ou les valeurs qui ne sont pas nourris dans la situation que nous vivons. Lisez cet article pour savoir comment détecter vos besoins cachés.
Nous rendons les autres responsables de nos émotions car nous les pensons responsables de nourrir nos besoins, alors que leur rôle n’est que d’y contribuer s’il le souhaite. Cessez de vous apitoyez sur votre sort ! C’est à vous de prendre soin de vos besoins et de vos émotions.
Pour une situation donnée, il y a tellement de façon de réagir… C’est bien nous qui décidons de nous laisser embarquer par nos émotions et même parfois nous les entretenons au lieu de les accueillir.
Stoppez ce cercle vicieux, en utilisant le processus que nous propose la Communication NonViolente (CNV) :
O – Observer la situation qui déclenche vos émotions. Ici, on s’en tient à des faits que tout le monde pourrait constater
S – Sentiments : Accueillez, écoutez vos sentiments et émotions.
B – Besoins : Détecter les besoins cachés, élaborez des stratégies pour les nourrir (ce que vous pourriez faire seule ou avec d’autres personnes)
D – Demandes : Puis faites les demandes nécessaires à vous ou à d’autres, afin que les choses évoluent vers ce que vous aimeriez vivre.
Dans certains cas, comme le décès d’un proche, la seule demande qu’il y aura à se faire à soi-même sera de prendre le temps d’accueillir nos émotions, accepter ce qui est et arrêter de nourrir des discours intérieurs du type « pauvre de moi… » ou de cesser de nourrir des regrets ou de la culpabilité. Peut-être que cet article pourrait vous aider à mieux accepter les changements que la disparition d’un proche implique.
Racontez-vous des histoires portantes
Notre cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est vrai ou ce qui imaginaire. C’est pourquoi nos pensées impactent directement notre humeur et même notre chimie interne.
Puisque nous choisissons les histoires que nous nous racontons et que cela influe sur notre humeur, nos émotions, notre énergie. Autant choisir de se raconter des histoires qui nous portent, nous motivent, nous font grandir. Lorsque nous traversons une épreuve difficile, nous pouvons choisir de voir ce que cette situation nous apporte plutôt que de nous focaliser sur ce que nous y perdons.
Transformez vos épreuves en triomphe :
- Décidez de chercher à voir le positif plutôt que le négatif, les gains plutôt que les pertes.
- Demandez-vous : » En quoi ai-je grandi en traversant ce moment difficile ? Qu’est-ce que j’ai appris ? Qu’est-ce que cela m’a apporté ? »
- Faites la liste de tout ce qui vous vient à l’esprit, les petites choses, comme les grandes.
- Connectez les points. Relier différents événements de votre vie entre eux et vous verrez que certains « coups durs » vous ont apporté des opportunités que vous avez su saisir. Des opportunités que vous n’auriez jamais eu sans avoir vécu ce « coup dur ».
- Continuez la liste, et connectez les points jusqu’à réaliser que votre tragédie personnelle a vous a fait grandir, qu’elle vous a plus apporté qu’elle ne vous a pris. Continuez la liste jusqu’à ressentir de la gratitude d’avoir vécu cet événement.
Vous voyez ? Maintenant vous vous racontez une nouvelle histoire qui vous porte, qui dresse un portrait de vous plus avantageux, dans lequel vous êtes plus fort(e). Cela fait du bien, non ? 🙂
Par exemple, dans cet article, je partage ce que cela m’a apporté d’avoir perdu mon père lorsque j’avais 13 ans.
Un autre exemple, autrefois je vivais en colocation, nous louions un chouette appart’ en plein centre de Paris pour pas cher. Puis un jour, mon coloc’ m’a demandé de partir parce qu’il avait rencontré la femme de sa vie, qu’elle était enceinte et qu’ils avaient besoin de la chambre pour le bébé. Mon nom figurait bien sur le bail, nous avions les mêmes droits, mais lui vivait là avant moi. Tel était son argument pour justifier sa demande. De mon côté, j’ai tout d’abord pensé : « Quel enfoiré, c’est lui qui souhaite changer de mode de vie, et c’est moi qui doit chercher un autre appart. C’est injuste ! ». Rapidement, je me suis dit qu’il était stérile d’user de l’énergie à me battre avec lui pour garder l’appart. J’ai accepté qu’il fallait que je parte et j’y ai vu l’opportunité d’acheter un appartement. Dix ans plus tard, lorsque j’ai décidé de quitter Paris pour vivre à la campagne, la vente de mon appart m’a offert une grande liberté financière (il avait doublé de valeur), que je n’aurais jamais eu si j’avais continuer de vivre en coloc’.
Quand je repense à tout cela, je ressens beaucoup de gratitude envers mon coloc’, alors qu’initialement j’étais en colère contre lui car il me « virait » de la coloc (c’est comme ça que je l’avais vécu sur l’instant).
Nous connaissons tous dans notre vie ou celle de nos proches, des exemples qui nous prouvent que les épreuves, bien qu’elles soient dures à vivre sur l’instant, nous apportent beaucoup et nous font grandir. Se rappeler de cela nous aide à traverser les moments difficiles plus sereinement car nous savons qu’après la pluie vient le beau temps.
Partagez en commentaire, les nouvelles histoires que vous vous racontez après fait l’exercice ci-dessus ?
No Comments