Il y a deux semaines, j’ai été voir le film Kingsman 2 au cinéma (j’avais bien aimé le premier). C’est un film d’agents secrets, dans lequel ça canarde à tout va. Les scènes de combat sont très bien filmées, j’étais impressionnée pour cela. Bien que ce film ne soit pas dépourvu d’humour, il comporte des scènes bien violente.
En sortant de la séance, j’ai vraiment pris conscience à quel point ce film m’avait fatiguée. Toute la violence contenue dans le film avait pompé mon énergie. De toute évidence, mon niveau d’énergie avait bien chuté entre le début et la fin du film :-/
Et là, je me suis rappelée d’un enseignement de Thich Nhat Hanh du Village des Pruniers (Thay pour les amis). Il nous conseille de faire attention, d’être conscient de tout type de nourriture que nous consommons, que ce soit alimentaire, intellectuel ou spirituel. Nous n’arrosons pas toujours nos « bonnes » graines selon ce que nous consommons. Dans le cinquième entrainement à la pleine conscience, il écrit : « Je m’engage (…) à ne consommer aucun produit contenant des toxines comme certains sites Internet, jeux, films, émissions de télévision, livres, magazines, ou encore certaines conversations. Je m’entraînerai régulièrement à revenir au moment présent pour rester en contact avec les éléments nourrissants et porteurs de guérison qui sont en moi et autour de moi, et à ne pas me laisser emporter par des regrets et des peines quant au passé, ou par des soucis et des peurs concernant le futur. »
J’avais beau le savoir intellectuellement, je me rendis compte que je venais d’en faire l’expérience, j’en étais consciente. Je comprenais enfin cet enseignement de Thay.
Quelques jours après, je regardais une vidéo dans laquelle David Laroche expliquait que notre système limbique (ou cerveau émotionnel) ne distingue pas ce qui est passé, futur, présent, réel ou imaginaire. Pour lui, c’est comme si tout était réel et dans le présent. Ce qui fait que lorsque nous regardons un film, écoutons une chanson, lisons un livre ou avons des pensées agréables ou désagréables… Cela impacte vraiment notre humeur et notre niveau d’énergie. Parce que notre cerveau pense que tout ce à quoi nous sommes exposés est vrai. Il prend tout pour argent comptant !
La bonne nouvelle, c’est qu’une fois qu’on sait cela, on peut l’utiliser « pour » nous plutôt que « contre » nous. Effectivement, nous choisissons ce à quoi nous nous exposons, y compris nos pensées (oui oui, cessez de le nier, vous êtes plus fort que cela) alors autant bien choisir 😉
J’avoue, maintenant, je n’hésite plus un seul instant à couper un film, changer de station de radio, fermer un livre, m’obliger à penser à autre chose lorsque je sens que cela me casse le moral.
Hacker son cerveau émotionnel
Finalement, c’est si facile de hacker son cerveau quand on sait comment il fonctionne. Arrêtons de croire que nous sommes victimes de nos pensées et notre imagination. David Laroche explique aussi que nous devenons addict à ce dont nous avons l’habitude. Si nous passons notre temps à nous raconter des histoires qui nous font mal en boucle, c’est que nous en avons la mauvaise habitude. Il est tout à fait possible de se créer l’habitude inverse :
- En se créant des bibliothèques de souvenirs heureux, drôles ou inspirants. On se crée aussi d’autres bibliothèques de films, livres, chansons, citations du même type.
- Dès qu’une émotion désagréable nous arrive, peu importe qu’elle concerne le passé, le présent ou le futur. Que ce soit à partir de faits réels ou le fruits de visions erronées. Accueillons cela à 100% pour ce que cela est. Aimons-nous pour qui nous sommes à cet instant, peu importe quoi, cessons de nous critiquer ou flageller. (Pendant quelques minutes pas des heures, c’est tout l’intérêt de vivre son émotion à 100% et pas à 15%. Si je dois pleurer ou crier, je le fais vraiment 🙂 )
- Eventuellement, voir ce que la situation désagréable m’apporte de positif ? Quel apprentissage, en quoi me fait-elle grandir ? Il y a toujours un côté positif à toute situation désagréable.
- Puis piocher un bon souvenir, film, chanson, etc. dans l’une des bibliothèques. Et revivre la joie ou la gratitude que cela m’a procuré à l’origine.
Il ne s’agit pas de se voiler la face sur les réels problèmes que nous pouvons parfois traverser, même s’ils ne sont pas encore réglés et que nous cherchons encore un plan pour le résoudre au plus vite. C’est juste qu’à un moment, au lieu de se torturer avec des choses désagréables, puisque nous avons le choix, autant se remonter le moral avec des choses agréables et se permettre d’être dans la joie, l’amour et la gratitude. On avancera mieux ensuite sur le problème à résoudre.
Documentaires sur les bonnes nouvelles du monde
Je vous partage ci-dessous les films qui boostent mon niveau d’énergie :
Etre et devenir de Clara Bellar
Une suite de récits d’expériences et des rencontres qui explorent le choix de ne pas scolariser ses enfants, de leur faire confiance et de les laisser apprendre librement ce qui les passionne. Le chemin de découverte de la réalisatrice nous emmène à travers quatre pays, les Etats-Unis, l’Allemagne (où il est illégal de ne pas aller l’école), la France et l’Angleterre. Ce film est une quête de vérité sur le désir inné d’apprendre.
En quête de sens de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière
Ni un film environnemental, ni un film de voyage, ni réellement fictionné, ni totalement documentaire, incarné mais pas intimiste, ce film ressemble au road-movie d’une génération désabusée à la recherche de sagesse et de bon sens. En rapprochant les messages d’un biologiste cellulaire, d’un jardinier urbain, d’un chamane itinérant ou encore d’une cantatrice présidente d’ONG, Marc et Nathanaël nous invitent à partager leur remise en question, et interrogent nos visions du monde.
Sacrée croissance de Marie-Monique Robin
(Similaire au film « Demain » mais sorti 1 an avant)
Face à la crise et aux risques écologiques, il faut repenser de fond en comble notre modèle de société fondé sur la croissance. Locales et solidaires, des solutions alternatives existent. Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin témoigne de celles qui vont – peut-être – orienter notre futur.
Qu’est-ce qu’on attend ? De Marie-Monique Robin
Qui croirait que la championne internationale des villes en transition est une petite commune française ? C’est pourtant Rob Hopkins, fondateur du mouvement des villes en transition, qui le dit. Qu’est ce qu’on attend ? raconte comment une petite ville d’Alsace de 2 200 habitants s’est lancée dans la démarche de transition vers l’après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique.
Et vous, quels sont les films / chansons / livres qui boostent votre niveau d’énergie ? Je voudrais enrichir ma bibliothèque 😉
3 Comments
Anne-Marie
18 janvier 2018 at 12 h 34 minMerci Nathalie pour ce chouette article 🙂
J’évite toujours les images qui me heurtent, comme les films de guerre atroces ou certains documentaires genre « massacre de dauphins ». Par contre j’aime bien les productions genre Kingsman ou Breaking Bad, je ne m’étais jamais rendue compte qu’ils pouvaient me plomber aussi. Je vais y prêter attention…
Kevin Bodeving
11 février 2018 at 0 h 42 minCoucou Nathalie et merci pour cet article bien sympathique.
En soi, je suis d’accord avec toi sur le principe de hacker son cerveau et de se mettre face à de l’énergie positive pour la meilleure impacte.
Je t’invite à écouter Reiki Music, lorsque je navigue un peu sur internet, cela m’aide fortement à me concentrer. La musique classique m’aide aussi beaucoup à me relaxer.
Toutefois, pour prendre l’exemple de Kingsman, je suis un amateur d’arts martiaux et j’adore par exemple regarder des matchs de boxe. Etant donné qu’il y a de la violence, cela impacte très probablement mon énergie mais je prends plaisir à regarder ces dernier.
Il faut en effet avoir conscience des choses que l’on fait et de comment fonctionne notre cerveau mais sans pour autant aller dans un extrême et se priver de choses que l’on apprécie.
Qu’en penses tu ?
Au plaisir,
Kevin
Nathalie
11 février 2018 at 13 h 18 minBonjour Kevin,
Merci pour ton commentaire.
J’ai cité l’exemple du film Kingsman parce que ce film a un peu heurté ma sensibilité (il y a quand même deux types qui se font passer au hachoir géant). Ensuite chacun a son propre niveau de sensibilité et des sujets qui vont le heurter plus facilement que d’autres. Dans mon article, je citais l’exemple du film Kingsman pour illustrer mon propos. Je ne voulais pas dire que personne ne devrait le regarder ou quoi. L’idée que je propose est de rester vigilant à ce qu’on ressent à l’intérieur de nous quand on regarde un film, lit un livre, etc. Parfois au milieu du divertissement, il peut y avoir des scènes qui nous heurtent, essayons d’en avoir conscience.
Je ne pense pas non plus qu’il faille se priver de ce que nous apprécions. À chacun de voir si ce qu’il apprécie lui fait plus de « bien » que de « mal ». Peut-être que regarder un beau match de boxe peut booster ton niveau d’énergie. Tout dépend comme on regarde le match de boxe. Je n’ai pas d’à priori négatifs sur les arts martiaux ou les sports de combat 🙂