J’ai lu ce livre en 2013, cela faisait bien un an qu’il m’attendait bien sagement dans ma bibliothèque. Je l’ai emporté avec moi en vacances au Pérou. Je me suis dit que le moment était bien choisi pour m’y coller et le lire en entier, finalement.
« Les quatre accords toltèques » est le premier livre que j’ai lu de la catégorie « développement personnel » ou « ésotérisme » de toute ma vie ; et cela fit une belle révolution dans ma façon de voir la vie.
Je ne vais pas faire ici une fiche de lecture. Je vais plutôt écrire pourquoi j’ai aimé ce livre (j’en ai même offert 20 exemplaires) et ce que j’en ai retenu que je tente d’appliquer dans mon quotidien.
Tout d’abord, le livre débute avec une bonne introduction dans laquelle Don Miguel Ruiz nous explique que chacun en fonction de notre histoire, milieu culturel, de son éducation, chacun a, dans son système de pensées, 100 000 règles ou croyances du type « pour être quelqu’un de bien, il faut être ceci, faire cela… ». Tout un tas de préjugés ou pensées limitantes avec lesquelles nous nous jugeons et nous faisons souffrir. Des pensées qui nous poussent à vivre plus ou moins dans la peur. Don Miguel Ruiz nous propose dans son livre de rompre avec toutes ces règles en adoptant les quatre accords toltèques. En effet, chaque fois que nous rompons avec une de nos règles, toute l’énergie mise en place à la construire nous revient et cela nous rend de notre pouvoir personnel. Un pouvoir que nous pouvons mettre en œuvre afin de rompre avec d’autres règles encore et de peu à peu créer notre « rêve de paradis personnel ».
1er accord : Avoir une parole impeccable
La parole est créatrice. Les mots sont puissants, ils peuvent agir comme des bénédictions ou des mauvais sorts. L’idée est d’être vigilant avec les mots que l’on emploie et surtout d’éviter la médisance et les mots dépréciatifs à l’encontre des autres mais aussi de soi. Car certains mots peuvent distiller du « poison émotionnel » en nous ou chez l’autre longtemps et nourrir des rancœurs ou nuire à notre confiance en soi. « Utilisez la parole pour partager votre amour. Faites de la magie blanche, avec vous-même pour commencer. Dites-vous combien vous êtes formidable, combien vous êtes fabuleux. Dites-vous combien vous vous aimez. Servez-vous de la parole pour rompre tous les petits accords qui vous font souffrir. »
2ème accord : quoi qu’il arrive, ne pas en faire une affaire personnelle
Chacun vit son propre film dont il est le héros et les films de chacun s’entrecroisent lors de rencontre. Parfois, on peut être amené à croiser un ami qui est de mauvaise humeur et qui nous engueule pour une broutille. C’est à ce moment qu’intervient le 2ème accord. Plutôt que de se sentir responsable, mieux vaut ne pas le prendre pour soi. Cet ami n’est en réalité confronté qu’à lui-même. Et sa colère n’est provoquée que par sa peur. Si nous réussissons à transformer cet accord en habitude les commentaires et actions des autres ne peuvent plus nous blesser. Nous aurons alors une grande liberté, nous pourrons faire des choix sans culpabilité ni jugement de soi et notre confiance en nous suffira.
3ème accord : ne pas faire de supposition
Nous passons notre temps à faire des suppositions sans même nous en apercevoir. Des suppositions à propos de ce que font, pensent ou savent les autres. Le problème est que nous croyons que ces suppositions sont vraies, nous en faisons une affaire personnelle et souffrons de choses tout droit sorties de notre imagination. Nous faisons même souffrir l’autre en lui faisant des reproches basés sur ces suppositions erronées. Alors qu’il serait tellement plus simple de poser des questions pour savoir ce qu’il en est vraiment. Mais nous avons peur de passer pour « bête » ou « indiscret » ou que sais-je encore. Pour ma part, j’ai trouvé deux bonnes parades comme « juste pour être sure… » puis je pose ma question « bête » ; ou encore « ne te sens pas obligé de répondre si c’est indiscret… ». Généralement, les gens me répondent et je fais moins de supposition 🙂
Aussi, nous avons tendance à faire des suppositions sur ce que les gens savent à propos de nous. Nous pensons qu’ils savent ce qui nous ferait plaisir, quels sont nos besoins ou nos opinions, sans que nous n’ayons jamais à les formuler. Là encore, on s’expose à vivre des déceptions. Mieux vaut ne pas hésiter à dire et demander. « Un mage blanc utilise la parole pour créer, donner, partager et aimer. En concluant ce seul accord, toute votre vie sera transformée. »
4ème accord : toujours faire de son mieux
« Ah ! Facile à dire ! Comment fait-on les jours où on est crevé ?! » C’est ce que j’ai pensé la première fois que j’ai lu le titre du 4ème accord. Bah justement, cet accord nous explique de toujours faire de notre mieux en fonction de nos capacités (financière, matérielle, intellectuelle, santé, énergie, etc.) pour éviter les regrets. Et s’il y a des jours où nous sommes à seulement 10% de nos capacités, alors rien ne sert de s’échiner à vouloir faire plus, car on va se fatiguer pour un résultat dont on ne sera pas satisfait de toutes façons. Alors autant nous accepter tels que nous sommes : « J’ai fait de mon mieux ? Oui, même si mon « mieux » ce n’est pas beaucoup aujourd’hui. »
« En étant conscient vous pouvez apprendre de vos erreurs. Cela signifie vous exercer, regarder honnêtement les résultats de vos actions, et continuer de vous exercer. »
Voilà, après la lecture de ce livre, j’ai adopté ces quatre accords immédiatement car je me reconnaissais dans beaucoup d’exemples cités par Don Miguel Ruiz. Et je voyais combien je m’étais fait souffrir inutilement et d’autres au passage. Je sentais qu’en faisant de mon mieux chaque jours pour appliquer ces 4 accords me ferait du bien profondément et durablement, que cela retirerait quelques briques de mon sac à dos 😉
Quatre ans plus tard, je n’ai pas fini de déconstruire les milliers de règles qui constituaient mon système de croyances. C’est peut-être le travail de toute une vie. Mais celles dont j’ai réussi à me libérer m’ont effectivement permis de construire mon nouveau rêve sans peur : quitter la ville pour vivre à la campagne.
Aussi les principes des quatre accords toltèques sont similaires aux principes que je retrouve dans le bouddhisme zen de Thich Nhat Hanh au Village des Pruniers et dans la Communication NonViolente (CNV). Deux sujets important pour moi aujourd’hui, sur lesquels je reviendrai dans d’autres articles.
Ce livre m’a fait tellement de bien et transformé ma vie que je l’offre à beaucoup d’amis. Ensuite libre à chacun de cheminer à sa façon et à son rythme 🙂
Et vous, qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêts à adopter les quatre accords toltèques ? Vous pouvez acheter le livre ici. Il est facile et rapide à lire (120 pages).
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